Le Télégramme

Les opposants réclament toujours l’enfouissement

Si le tracé présenté par EDF a évolué depuis 1995, les opposants n’ont pas varié dans leur position : ils continuent de réclamer l’enfouissement de la ligne. Et ce n’est pas l’argument du coût avancé par RTE qui les fera changer d’avis.
« Nous avons remis un argumentaire à tous les maires des communes concernées dans lequel nous expliquons qu’en coût d’exploitation, une ligne souterraine reviendrait moins cher qu’une ligne aérienne », annoncent Jean-Pierre Leclerc et Gérard Hamon, respectivement vice-président et secrétaire du comité de défense des citoyens, constitué en 1995.

Pertes d’exploitation en aérien
Pour aboutir à cette conclusion, ils se basent sur des données chiffrées recueillies auprès... d’EDF. « A l’époque du premier projet, nous avions lu dans une revue interne à EDF qu’une ligne enfouie coûtait trois à cinq fois plus cher qu’une ligne aérienne. Mais compte tenu de pertes en exploitation, le surcoût serait en fait de 20 ou 50 % seulement. Or en 1999, EDF nous a remis un devis dans lequel le coût en souterrain pour Lannion-Guerlesquin était estimé à une fois et demi celui de l’aérien, ce qui signifie qu’il reviendrait en réalité moins cher », explique en substance Gérard Hamon.
Au-delà du raisonnement financier, le comité de défense met aussi en avant des préoccupations de santé touchant aux rayonnements électromagnétiques ou aux émissions de radon. Autant d’arguments déjà exposés à RTE : « nous les avons rencontrés il y a un an et demi et nous voudrions les rencontrer encore », souhaitent le vice-président et le secrétaire, qui proposent la tenue d’un débat public.
Des raisons esthétiques motivent aussi l’opposition de certains riverains à la reconstruction de la ligne. À Plouzélambre, Claude Fauvelière s’indigne que le tracé de la ligne passe si près des trois édifices classés de la commune : l’église, la fontaine et l’oratoire Saint-Sylvestre. « Le périmètre de protection est violé », estime-t-il en s’étonnant que l’architecte des Monuments Historiques ne s’y soit pas opposé.

J-L.L.R.

COTES D'ARMOR

16/05/2001

 

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